Si c’est un crime que l’aimer L’on n’en doit justement blâmer Que les beautés qui sont en elle, La faute en est aux dieux Qui la firent si belle : Mais non pas à mes yeux. Car elle rend par sa beauté Les regards, et la liberté Incomparables devant elle. La faute en est aux dieux Qui la firent si belle : Mais non pas à mes yeux. Je suis coupable seulement D’avoir beaucoup de jugement Ayant beaucoup d’amour pour elle. La faute en est aux dieux Qui la firent si belle : Mais non pas à mes yeux. Qu’on accuse donc leur pouvoir, Je ne puis vivre sans la voir, Ni la voir sans mourir pour elle. La faute en est aux dieux Qui la firent si belle : Mais non pas à mes yeux. Jean de LINGENDES