Puisque, pour t'empêcher de courir au trépas, Ta vie et ton honneur sont de faibles appas, Si jamais je t'aimai, cher Rodrigue, en revanche, Défends-toi maintenant pour m'ôter à don Sanche ; Combats pour m'affranchir d'une condition Qui me donne à l'objet de mon aversion. Te dirai-je encore plus ? va, songe à ta défense, Pour forcer mon devoir pour m'imposer silence ; Et si tu sens pour moi ton coeur encore épris, Sors vainqueur d'un combat dont Chiméne est le prix. Adieu : ce mot lâché me fait rougir de honte. Pierre CORNEILLE