Oh! combien j'aime à voir ta chevelure ornée
Flotter sur ton épaule au gracieux contour,
Descendre avec ampleur sur ta gorge éburnée,
Qui délecte les yeux plus qu'un rayon du jour!
En laissant au zéphyr une tresse folâtre
Sur ton beau front rêveur s'onduler mollement,
Comme elle encadre bien ta figure d'albâtre,
Où mon regard charmé se pose infiniment.
Combien de fois le soir, quand la brise murmure
Dans le vague des cieux et dans l'ombre des bois,
Je t'admire et m'amuse avec ta chevelure,
En la faisant, ma belle, ondoyer sous mes doigts.
Ah ! lorsqu'ainsi ma main avec amour caresse
Et ta joue admirable et tes cheveux soyeux,
Comme en mon coeur je sens de longs frissons d'ivresse
Et qu'il me vient parfois de bien doux pleurs aux yeux!