Barbare et somptueux brasier de pierreries, Le sabre, recourbant sa lame d’acier fin, Fait luire sur la rouge extase d’un coussin L’efflorescent trésor de ses orfèvreries. Il chante l’allégresse atroce des tueries ; La guerre exalte en lui son orgueil…
Lire la suiteQuand je suis à tes pieds, comme un fidèle au temple Immobile et pieux, quand fervent je contemple Ta bouche exquise ou flotte un sourire adoré, Tes cheveux blonds luisant comme un casque doré, Tes yeux penchés d’où tombe une…
Lire la suiteLes désespoirs sont morts, et mortes les douleurs. L’espérance a tissé la robe de la terre ; Et ses vieux flancs féconds, travaillés d’ un mystère, Vont s’ entr’ouvrir encor d’ une extase de fleurs.Les temps sont arrivés, et l’…
Lire la suiteLes générations passent sous le soleil, Sans regarder le ciel trop haut pour leurs paupières, Bétail indifférent, végétant aux litières Des jours de chair épaisse et d’opaque sommeil. L’or seul, l’or luit partout, dieu sordide et vermeil. Et les peuples…
Lire la suiteSeul, sur l’horizon bleu vibrant d’incandescence, L’antique sphinx s’allonge, énorme et féminin. Dix mille ans ont poussé ; fidèle à son destin, Sa lèvre aux coins serrés garde l’énigme immenseDe tout ce qui vivait au jour de sa naissance, Rien…
Lire la suiteLa chimère a passé dans la ville où tout dort, Et l’homme en tressaillant a bondi de sa couche Pour suivre le beau monstre à la démarche louche Qui porte un ciel menteur dans ses larges yeux d’or. Vieille mère,…
Lire la suiteDans la splendeur dorée et cruelle du soir Les taureaux, fronts crépus et sanglantes paupières, Se hâtant lourdement sous les sombres lanières, Mélancoliquement s’en vont à l’abattoir.Auprès d’eux, dominant le troupeau du trottoir, Les beaux bouchers, casqués de vivaces crinières,…
Lire la suiteL’angélique échanson des couchants violets Penchant l’urne du rêve emplit l’ or vieux des coupes. Des blancheurs d’ ailes vers le ciel volent par troupes Le noir des jardins s’ ouvre aux mystères seulets. La nuit vient. Des pêcheurs chargés…
Lire la suiteje t’aime, loin de toi ma pensée obstinée, Et, par l’instinct d’amour à l’amour ramenée, Revient vers toi, voltige alentour de ton cou, De tes yeux, de tes seins, comme un papillon fou, Et, grise de tourner dans ton cercle…
Lire la suiteVision de forêts dans l’eau glauque – Émeraude. Étangs luisant dans les jardins comme des yeux, Beaux yeux cruels pareils aux bois mystérieux Où la panthère d’or, amour, ondule et rôde. Printemps de la couleur. Rêve sentimental De feuillée en…
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