Lorsque nos cœurs ont lié connaissance, John, mon ami, votre front était beau ; Vos noirs cheveux, dans leur jeune abondance, Brillaient pareils à l’aile du corbeau. Et maintenant chauve et nu il se penche : Sur nos cheveux les hivers ont passé. Mais béni soit ce front lisse et glacé, John, mon vieil homme, et votre mèche blanche !Gais pèlerins qu’un même toit rassemble, John, mon ami, ma main dans votre main, Par tous les temps, sur la colline, ensemble Nous avons fait, heureux, un dur chemin. Et maintenant que le soleil décline, Il faut descendre à pas tremblants et lourds ; Mais nous irons, mon John, et pour toujours, Dormir au pied de la même colline ! Auguste LACAUSSADE