Ici dort à l'abri des orages du monde
Celui qui fut longtemps jouet de leur fureur.
Des forêts il chercha la retraite profonde,
Et la mélancolie habita dans son coeur.
De l'amitié divine il adora les charmes,
Aux malheureux donna tout ce qu'il eut, des larmes.
Passant, ne porte point un indiscret flambeau
Dans l'abîme où la mort le dérobe à ta vue ;
Laisse le reposer sur la rive inconnue,
De l'autre côté du tombeau.
François-René de CHATEAUBRIAND