De mes pleurs et des tiens confondons les torrents ;
Et laissons-les couler sur ta joue arrondie ;
Mets ton cœur sur mon cœur, de leurs feux dévorants
Pour qu’un même foyer fasse un seul incendie.
De la flamme et des pleurs quand l’amante et l’amant
Sentiront tressaillir l’union bienheureuse,
Laisse moi de mes bras t’enlacer... puissamment,
Et mourir de bonheur dans l’étreinte amoureuse !
Heinrich HEINE