Comme une herbe sans eau, comme une fleur aride
Qui s’éteint sans parfums sous les feux de l’été,
Mon âme, loin de toi, mon âme est morne et vide :
En te quittant j’ai tout quitté !La ville et ses splendeurs, la nature et ses charmes,
Rien n’a rendu le calme à ce cœur tourmenté.
Mon front est sans pensée et mon œil est sans larmes :
En te quittant j’ai tout quitté !
La Muse, cette amie autrefois si fidèle,
Qui chaque nuit venait s’asseoir à mon côté,
Pour me parler de toi vainement je l’appelle :
En te quittant j’ai tout quitté !
Hélas ! parfums et chants dont s’enivrait mon âme,
Rêves, larmes du cœur, vague sérénité,
Hélas ! Tout me venait de vous, ma noble Dame :
En vous quittant j’ai tout quitté !
Auguste LACAUSSADE