Mon amour, tu te plains qu’avec le coloris Dont les camélias décorent leur pétale, Ils n’offrent nulle odeur à l’amateur surpris Qui rêvait un parfum d’essence orientale.Ayant de leur éclat admiré tout le prix, Tu n’en gémis que plus de cette loi fatale Qui sur le rossignol jette un plumage gris Et qui veut que, plein d’or, le paon rauque s’étale. Moi, je suis plus heureux. Depuis le soir si doux, Où, dans l’oubli profond du monde autour de nous. J’ai respiré ces fleurs à tes cheveux unies, Elles ont pour mon cœur des douceurs infinies, Et, réveillant en moi les souvenirs aimés, Tous les camélias me semblent parfumés. Armand RENAUD