J'aurai pour vous aimer des tendresses nouvelles,
Des sourires plus doux des lèvres et des yeux
Que vous enfermerez dans votre coeur joyeux,
Comme de blancs oiseaux qu'on prive de leurs ailes.Et vous aurez pour moi des grâces maternelles,
Des baisers délicats, des mots délicieux,
Des consolations apprises dans les cieux,
Avant votre venue en nos plaines mortelles.
Nous irons l'un et l'autre en l'azur infini
D'un rêve intérieur que n'aura pas terni
La réalité sombre au malheur condamnée.
Vous me direz: Mon frère, et je dirai: Ma soeur,
En savourant l'oubli du mal et la douceur
D'être l'âme qui va par la votre menée.
Albert LOZEAU