Le bonheur de la vie est un fatal problème
Que pour résoudre il faut, son tour venu, savoir,
Comme un hardi joueur, jeter tout son avoir,
Nom, honneur, avenir, sur la carte suprême.
Ce jour aux lendemains que nul ne peut prévoir,
C’est celui qu’on choisit pour dire : Je vous aime !
À celle qui, changée en un autre vous-même,
Doit tremper votre amour aux sources du devoir.
Ami, le risque est grand ; nul cas rédhibitoire ;
Le destin est au fond de l’urne aléatoire,
Et les arrêts qu’il rend sont les arrêts de Dieu.
Heureux celui qui peut, toute crainte bannie,
Dans le choix de son cœur trouver un bon génie,
Et dire comme toi : J’ai gagné tout l’enjeu !
Louis FRECHETTE