Ma sœur, comme oiseau qui traverse la nue,
Quand le soleil d’avril sur ses ailes a lui,
Enfant naïve hier, femme heureuse aujourd’hui,
Au doux nid paternel te voici revenue.
L’homme aimé que ton cœur s’est donné pour appui
T’avait bien loin de nous trop longtemps retenue ;
Il te ramène enfin : sois donc la bienvenue !
Au cercle du foyer qui s’ouvre devant lui.
Approche ; asseyons-nous autour du feu qui tremble ;
Nos âmes et nos mains se mêleront ensemble :
Quand il est partagé le bonheur est plus grand.
Puis, en te souhaitant des jours exempts de larmes,
Nous nous demanderons lequel a plus de charmes,
L’ange qu’on nous ravit ou l’ange qu’on nous rend !
Louis FRECHETTE